Propos de Monsieur Jacquy Céréssiaux (1989)
Ancien Premier Echevin de Marche-les-Dames
Président-Fondateur du Comité à Marche-les-Dames
Voir des choses qui existent et se demander pourquoi ?
Penser à d’autres choses qui n’existent pas et se dire : pourquoi pas ?
C’est animé de ces intentions que j’ai vanté en 1967 à Louis Bonet, mon Bourgmestre, les qualités de la Bourgogne que je connaissais un peu, sa bonne table, son vin généreux, l’accueil chaleureux de ses habitants, leur accent rocailleux, leur gentillesse, leur sens de l’hospitalité et bien d’autres particularités qu’il serait trop long d’énumérer ici.
Nanti de l’accord et du soutien du 1er citoyen de la commune, je téléphonais à l’Office français du Tourisme à Bruxelles qui me confia que 13 municipalités de la Côte d’Or étaient peuplées de 1000 à 1500 âmes à l’instar de la commune de Marche-les-Dames. Les maires respectifs de ces 13 entités reçurent tous la même lettre ‘commune belge disposée à se jumeler avec vous !’.La réponse la plus probante émana de Pontailler sur Saône.
Reçu quelques jours après à la Mairie de Pontailler sur Saône par A. Garreau, 1er adjoint, il ne nous a pas fallu deux heures de l’amitié soit sablé au Café du Centre, chez Charlot, où je fus présenté aux clients de l’établissement, par celui qui a été et reste mon jumeau, comme 1er Echevin de Marche-les-Dames avec laquelle Pontailler allait jumeler.
Début septembre, nous recevions la visite de M et Mme Lecheitner accompagnés de M et Mme Garreau. Ils furent chaleureusement reçus à la Ferme Bonet et le 2èmé dimanche d’octobre de la même année, c’était au tour du Bourgmestre de Marche-les-Dames, de son 1er Echevin et des épouses respectives d’être accueillis à Pontailler où les personnalités de cette charmante localité Bourguignonne leur furent présentées au CEG au cours d’une soirée académique.
Si l’été 1968 fut retenu pour la date du jumelage, les évènements de mai nous empéchêrent malheureusement de concrétiser nos intentions. Toutefois, afin de maintenir le contact extrêmement précieux, différentes visites furent échangées. Quelle merveilleuse sensation fut la mienne lorsqu’au début avril 1969, sous les rayons caressants d’un soleil printanier, je vis déboucher au sommet du pont enjambant le chemin de fer, au lieu dit ‘les corbeaux’ A Marche-les-Dames, les cars et voitures immatriculés 21.
150 Pontilliaciens accompagné de la fanfare dirigée par M Mocci, n’avaient pas hésité à entreprendre le long périple qui les amenait des bords de Saône sur les rives de la Meuse. Ils tentaient l’aventure, le cœur gonflé d’espoir et d’amitié, on avait l’impression de rêver, on se croyait parvenus dans un monde meilleur, exceptionnel.
Que soient ici remerciés chaleureusement et du plus profond de notre cœur toutes celles et ceux qui ont participé à cette merveilleuse aventure ; qu’ils soient d’un côté ou l’autre de la frontière, ils ont été pionniers incontestables et incontestés de ce dont nous bénéficions encore aujourd’hui.
Le serment du jumelage fut adopté
par les élus de l’époque :
Nous Louis Bonet Bourgmestre de Marche-les-Dames et Marcel Lechleitner Maire de Pontailler sur Saône.
Librement désignés par le suffrage de nos citoyens, nous prenons l’engagement solennel en ce jour de maintenir des liens permanents entre les administrations de nos deux communes, de favoriser en tous domaines les échanges entre les habitants pour développer par une meilleure compréhension mutuelle le serment vivant de la fraternité européenne.
Paix et prospérité
Marche-les-Dames le 6 avril 1969
Marcel Lechleitner, Louis Bonet, Bourgmestre
Maire de Pontailler de Marche-les-Dames